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En 1949, dans la première
monographie dédiée au madrigal, Alfred Einstein décrivait Giaches De Wert
comme l'un des trois grands « <i>oltremontani</i> » avec Roland de Lassus et
Philippe de Monte. Quand ses aînés privilégiaient les
..... et en particulier les textes du Tasse, Voces Suaves se concentre
sur les années de pleine maturité (1588-1591). Les madrigaux des <i>Livres
IX</i> et <i>X</i> y ont la part belle, entrecoupés de canzonette , genre
plus léger alors en vogue. De Wert revient à Pétrarque, passé de mode en
cette fin de XVIe siècle, pour le potentiel des affects, et l'ampleur
d'écriture que lui offrent ses poèmes. Chantés a cappella,<i>Datemi pace</i>
ou <i>Mia begnina fortuna</i> sont emblématiques de l'art contrapuntique du
compositeur, la deuxième partie du second ( Crudel acerba ) anticipant par
ses audaces la version de Marenzio qui paraîtra onze ans plus tard.
Illustrant un versant moins connu de l'œuvre de De Wert, les canzonette font
contrepoids à |
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