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Analyste:
Frédéric Degroote Frank Agsteribbe et ses musiciens se proposent de reconstituer une cérémonie funéraire autour de 1650 à partir d'un Requiem de l'organiste de Saint-Jacques d'Anvers, Philippus Van Steelan, dont le manuscrit est conservé au Conservatoire de Bruxelles, et de pièces du même - un Miserere et une deuxième messe des morts plus courte - provenant de son Opus 1 (1654-1656), édité par Phalèse. Ils documentent ainsi la terra incognita qu'est la vie musicale religieuse anversoise à l'heure où le clergé cherchait à se la réapproprier après les ravages calvinistes du siècle précédent.
Basé sur les archives de l'époque, l'effectif atteint jusqu'à vingt-neuf musiciens, dont l'exubérance toute baroque épouse une écriture d'inspiration italienne, avec sa basse continue en partie séparée. Le joyau de ce programme est sans conteste le Requiem manuscrit (quelque quarante minutes). L'entrée du premier volet ou le Sanctus exposent une belle synthèse du stile antico et de l'appropriation des innovations italiennes. Les instrumentistes du B'Rock Orchestra offrent un écrin soyeux aux tutti choraux. Toutefois, les passages solistes dans le Miserere et le Requiem imprimé (et déjà dans le Dies Irae manuscrit) ne rendent pas justice au potentiel de cette musique, dont on comprend à l'écoute la réputation qu'elle conservait dans les Pays-Bas méridionaux encore un siècle après sa création.
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