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Outil de traduction |
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Analyste: Roger-Claude Travers Qu'attendre de cette énième gravure des Concerti da camera ? L'élan joyeux d'une exécution prise sur le vif ! Dès les premières mesures de « La pastorella », Les Paladins ont pour eux des couleurs chaudes, un instrumentarium bien respecté (à l'exception de la flûte à bec remplacée par une traversière dans le RV 94 ), et surtout la liberté de s'attarder sur un accent sans subir le joug d'un tempo infernal (qui obsédait Il Giardino Armonico). Flatteuse, la prise de son rend l'orgue un rien pompeux dans le Largo, mais qu'importe !
Le RV 90 « Del gardellino » (et non « Il gardellino » comme noté dans le manuscrit de Manchester) nous convie au petit théâtre imaginé par Vivaldi pour la cour de Mantoue. La flûte de François Nicolet campe un chardonneret malicieux, décontracté, qu'épient des partenaires complices et réactifs. Pas de tensions dans le RV 107 dont le tempo tranquille, confortable, préserve l'exigeante partie de violon de toute crispation dans les mouvements rapides. Un Largo tendrement balancé précède le tourbillon du finale. Qu'un orgue ait accompagné Vivaldi et le dédicataire, le jeune Comte Wrttby, quand ils déchiffrèrent le Trio avec luth RV 82 est bien improbable - la dimension solennelle ainsi conférée à cette pièce intimiste les eût étonnés l'un comme l'autre. Au moins Benjamin Narvey le rend-il à l'instrument pour lequel il fut vraisemblablement dévolu par Vivaldi : le luth baroque (et non l'archiluth sur lequel il est le plus souvent joué aujourd'hui).
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