Enregistré en public au
Centre des bords de Marne du Perreux, où Les Paladins étaient en résidence, ce
programme vivaldien alterne raretés et œuvres connues, ces dernières sous une
forme inhabituelle. Ainsi du « Gardellino », proposé ici dans sa version
collégiale pour flûte, hautbois et basson (RV 90) au lieu de sa version pour
flûte solo RV 428). Quelques entorses imprimées aux partitions surprennent,
comme dans le Largo de « La Pastorella », où le violon solo se substitue
bizarrement à la flûte. Dans la notice, Jérôme Correas souligne « les couleurs
et les effets sur un thème programmatique » perceptibles dans les concertos à
titre, à l’image des arie di paragone où se disent la correspondance de la
nature et du sentiment, du pathétisme le plus outrancier à la spontanéité la
plus feinte. François Nicolet (flûte à bec et flûte traversière) se joue des
difficultés de sa partie jusqu’à suggérer avec un naturel réjouissant les
gazouillis et autres batifolages des volatiles (cadence du premier mouvement d’«
Il Gardellino »). Peu fréquenté, le Concerto RV 107 cache dans son Allegro final
une basse obstinée grisante à laquelle on ne résiste pas. N’empêche : cette
petite heure de musique accuse un déficit d’entrain et de jubilation. Pour
paternes et rustiques qu’ils soient dans les premiers mouvements, les tempos
choisis pèchent trop souvent par leur mollesse auprès des bourrasques que
soufflent Giovanni Antonini (Warner Classics), Dorothee Oberlinger (Arcana),
François Lazarevitch (Alpha Classics) ou Maurice Steger (Harmonia Mundi).
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