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Outil de traduction |
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Analyste: Jérémie Bigorie Amateur
de grandes voix féminines, Marc Minkowski (Erato, 1989), privilégia un contralto
dans le rôle-titre, option reconduite avec moins de bonheur par Eduardo Lopez
Banzo (Ambroisie, 2006). En confiant Amadigi à un contre-ténor, cet
enregistrement nous rappelle que c'est le castrat Nicolini, dont Londres fêtait
le retour en fanfare, qui assura la création de cet opéra chambriste. Le timbre
de Tim Mead se démarque de l'évanescence désincarnée souvent associée à l'école
anglaise. ll compose un Amadigi sanguin, voire hanté. En témoigne le fascinant «
T'amai, quant'il mio cor » et ses brusques changements de tempo qui
traduisent, grâce à un accompagnement en total syntonie, son esprit en proie au
doute. Alors qu'importe si l'arrogance fait un peu défaut à « Sento la gioia
». Authentique contralto haendélien, Hilary Summers campe un Dardano
volontariste. Anna Dennis distille ce qu'il faut de fébrilité pour rendre les
airs d'Oriana émouvants, la plus gratifiante Melissa trouvant en Mary Bevan le
soprano onctueux qui lui sied.
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