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Analyste: Jean-Christophe Pucek Le deuxième volume des concertos pour clavecin de Bach par Masato Suzuki ne s'impose pas davantage que le précédent (cf. no 692) dans une discographie abondante. Il ne saurait être question de nier la finesse, la lisibilité polyphonique de l'ensemble (renforcée par le choix d'un effectif à un par partie), ni la mesure qui prévaut à la réalisation de l'ornementation : en témoignent l'Allegro initial du BWV 1055, par la limpidité animée des dialogues entre les pupitres, la distinction avenante du finale du BWV 1054. Mais faut-il pour autant que les mouvements médians se retiennent à ce point de s'épancher, comme l'Andante du BWV 1057, sans abîmes ? Là où on espérait l'emportement ne souffle qu'une tiédeur aimable - l'Allegro assai final du BWV 1058, à la scansion timide, presque empruntée. La mise en place est soignée, les membres du Bach Collegium Japan maîtrisent leur sujet, mais quelques fluctuations de tempo dans le premier mouvement du BWV 1054 font malgré tout hausser le sourcil. D'aucuns pourront certes apprécier cette ligne claire, ce regard apaisé sur les œuvres, sans poses ni extravagances. L'écoute des propositions d'Aapo Häkkinen (Aeolus), avec une distribution similaire, montre cependant qu'il est possible de conjuguer rectitude du style, esprit pétillant et engagement émotionnel.
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