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Analyste: Philippe Ramin Les Surprises de l'amour ont connu deux versions, l'une conçue pour des chanteurs amateurs de la troupe du théâtre de la marquise de Pompadour et célébrant la fin de la guerre de la Succession d’Autriche, l'autre montée neuf ans plus tard à Paris, en 1757. De la première, Louis-Noël Bestion de Camboulas a retenu le prologue Le Retour d'Astrée et de la seconde, l'acte de ballet Les Sybarites. Pour l'auditeur le plaisir de la découverte de la réalisation superlative double grâce aux forces mêlées d'un orchestre et d'un chœur épatants, et d'une distribution de grande classe. Les puissants sauts d'octave de l'ouverture évoque une Diane ardente touchée par l'amour dans l'alliance divine des cors et des hautbois. Puis, on perçoit le soin apporté aux plans sonores, à la virtuosité instrumentale, à la diction d'un choeur aux couleurs soignées, tout ce qui donne à Rameau une texture expressive à l'opposé des lectures récentes de ses grands ouvrages lyriques. Guidés par un chef éclairé, les chanteurs se montrent particulièrement inspirés. Marie Perbost trouve un équilibre parfait entre une déclamation incarnée et un phrasé souverain, et Jehanne Amzal charme par un timbre prenant et une expression tendre. L'autorité des barytons Philippe Estèphe et David Witczak, les brèves mais splendides interventions de la soprano Eugénie Lefebvre et du ténor Clément Debieuvre rendent cette publication incontournable.
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