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Analyste:
Denis Morier Carlo Vistoli n'y fera pas oublier Gérard Lesne (1990, Virgin) ; son timbre charnu se teinte d'acidité, son vibrato se révèle envahissant, et la théâtralité attendue se mue en maniérismes appuyés. Si l'ornementation des da capo demeure bienvenue, ses cadences sont exagérément démonstratives, parées de trilles disgracieux. Les mêmes travers se retrouvent chez Vivaldi dès le premier récitatif de Pianti, sospiri : vibrato et trilles se confondent en un même trémolo inélégant, l'exagération et l'emphase tiennent lieu d'expressivité. Retournons à Philippe Jaroussky (Virgin, 2005), modèle de raffinement stylistique et d'acuité dramatique. L'élégiaque Oh se fosse il mio core de Porpora retient davantage l'attention : le violoncelle de Marco Frezzato et le théorbe de Simone Vallerotonda invitent le chanteur à plus de délicatesse et surtout d'intériorité.
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