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Outil de traduction |
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Analyste:
Jérémie Bigorie La musique de cet « opéra dramatique » aurait dû être cosignée par Matthew Locke et Giovanni Battista Draghi, seulement l'apport de l'ltalien disparut de la partition publiée en 1765; cette nouvelle Psyche « doit sûrement plus à Locke qu'à l'original ». Sébastien Daucé en a été quitte pour combler les trous en puisant dans le catalogue de Locke et dans le recueil pour consort de violes The Rare Theatrical, aidé par le livret détaillé de Thomas Shadwell. Celui-ci reprend dans les grandes lignes la pièce française éponyme signée de Molière, Quinault, Corneille et Lully. On notera la présence du sublime lntermède italien, sommet de la partition lullyste et de la présente reconstitution (Lucile Richardot nous tire les larmes en femme affligée) à l'unité problématique. L'histoire, bien connue, provient des Métamorphoses d’Apulée : Psyché, rivale mortelle de Vénus poursuivie par sa vengeance, finit pardonnée et déifiée à son tour. Arc-bouté sur la tradition anglaise, Daucé a prolongé l'esprit du style qu'était le mask : l'allégresse des chansons à boire, la rusticité des rythmes ternaires et les frottements harmoniques des violes évoquent le compositeur de King Arthur. Les trésors d'instrumentation abondent : les gazouillis campent un paysage paradisiaque avant la discorde semée par la Jalousie et son cortège de furies; trois sacqueboutes accompagnent le récit de Pluton. Un festival de grandes voix parfait la distribution de ce délice lyrique non identifié.
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