Texte paru dans: / Appeared in: |
|
Outil de traduction |
|
Analyste: Jean-hristophe Pucek Leila Schayegh achève une intégrale des concertos pour violon de Leclair d'excellent niveau. Cet ultime volume se situe dans la lignée des précédents (le deuxième était salué par un Diapason d'or, cf. no 688 ) par le mélange de virtuosité sans tapage et de clarté d'architecture, ce dont l'Opus 7 no 5 témoigne avec éloquence : vision tournée vers le classicisme à venir plutôt que vers une esthétique baroque tardive. Pour autant, les effets pittoresques ne manquent pas. Rustiques dans l'Allegro final de l'Opus 10 no 4, ils adoptent une posture plus noble dans l'Opus 10 no 5 ( Allegro ma poco ), dont le mouvement conclusif fugué rappelle que l'Italie n'est jamais loin de l'archet du compositeur. L'un des mérites de Schayegh est de trouver entre ces éléments un équilibre parfait, sans surligner, ni affadir : la volubilité rigoureusement maîtrisée des lignes ne perd jamais de vue le cantabile ( Largo-Adagio de l'Opus 7 no 5 ). Tout au plus déplorera-t-on l'imprécision inhabituelle, fugace, de quelques traits ( Largo de l' Opus 10 no 5 ), quelques doubles cordes un peu poussives. La soliste semble avoir développé avec La Cetra une entente sans nuage. D'une discipline souriante, l'ensemble bâlois épouse ses moindres intentions avec souplesse, souligne ici les rythmes, s'allège là jusqu'au murmure ( Adagio de l'Opus 7 no 4 ). On regrette cependant qu'il ne se montre pas plus audacieux, comme hier Les Ombres avec Théotime Langlois de Swarte dans l'Opus 7 no 5 (HM, Diapason d'or ). Cela ne dépare en rien une entreprise qui s'impose, devant celles de Simon Standage (Chandos, 1994-1995) et d'Igor Ruhadze (Brilliant, 2020), comme prioritaire si l'on veut connaître tous les concertos pour violon de Leclair. |
Cliquez l'un ou l'autre
bouton pour découvrir bien d'autres critiques de CD
Click either button for many other reviews