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Analyste: Jean-Crristophe Pucek Miriam Feuersinger ajoute à une discographie pléthorique une contribution de grande qualité. Elle épouse la tessiture d'Anna Magdalena Bach (adaptation de 1731, en mi mineur, une flûte remplaçant le hautbois) avec une douceur, une simplicité ferventes, fruit d'un art maîtrisé qui, sans mièvrerie, rend justice à l'intimisme d'une partition conçue pour la dévotion privée. Cette dimension confidentielle marque la suite d'une réalisation qui garde à l'esprit qu'un des rôles essentiels de la musique est d'augmenter la portée de la parole sacrée. Ich bin vergnügt , ode à la satisfaction de son sort, affiche dans l'aria initiale une modestie qui lui sied, même si on aimerait retrouver l'élan que Carolyn Sampson (avec Masaaki Suzuki, Bis, 2008) imprimait à « Ich esse mit Freuden », sans parler du choral conclusif, réduit à une voix. Jauchzet Gott in allen Landen a le triomphe tranquille, un parti pris d'intériorité qui convient mieux à « Höchster, mache deine Güte » qu'aux virtuoses « Jauchzet » et « Al-leluja », tous deux avec trompette obligée ; on trouvera meilleur équilibre chez Sibylla Rubens (avec Ru-dolf Lutz, Bach-Stiftung, 2016). Outre des qualités éprouvées d'accompagnateur, le Capricor-nus Consort propose une nouvelle fois de la fort belle ouvrage, avec ce qu'il faut de vivacité, de gravité (heureuse transcription du Prélude BW V 709 ). L'ensemble de ce programme s'impose par une forme de « classicisme » de bon aloi, un refus de la surenchère qui lui donnent sa cohérence ; nul doute qu'il apportera à l'auditeur le contentement promis |
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