Texte paru dans: / Appeared in: |
|
Outil de traduction |
|
Analyste: Frédéric Degroote Pour ce deuxième volume consacré à Grandi, l'Accademia d'Arcadia et UtFaSol se concentrent sur les dernières années du compositeur (1627-1629) : l'ancien assistant de Monteverdi avait quitté Venise pour Bergame, où il occupe, jusqu'à ce que la peste l'emporte en 1630, les fonctions de maître de chapelle de la basilique Santa Maria Maggiore. Avec une dizaine de chanteurs, trois instrumentistes et deux organistes à sa disposition (plus modeste qu'à San Marco, l'effectif pouvait exceptionnellement être porté à vingt-quatre exécutants), Grandi ajuste et rajeunit son écriture, intégrant les figuralismes expressifs en vogue, utilisant violon et trombone au lieu du couple traditionnel de violons. A côté de psaumes à trois voix, l'album montre comment le compositeur atteint malgré tout un faste sonore. Le Magnificat à 10 concertant avec violon et trombone (où le vers Fecit potentiam in brachio suo est traité en imitation descendante) et le Beatus vir à trois voix d'hommes (avec imitation alla Monteverdi sur misecors et miserator ) en offrent deux belles illustrations. Le reste du programme alterne entre l'envie de bien faire et le moins convaincant. La cohésion est mise à mal quand les solos échoient aux sopranos et aux altos, moins irréprochables que les pupitres de basses et de ténors. Et quand bien même l'écriture recèle de vrais trésors, nous demeurons partagés entre le potentiel d'une telle musique (le Dixit Dominus ) et un manque de dramaturgie dans l'interprétation. Les plus beaux moments sont à chercher dans le déploiement d'une certaine magnificence plutôt que dans les passages concertants à quelques voix.
|
Cliquez l'un ou l'autre
bouton pour découvrir bien d'autres critiques de CD
Click either button for many other reviews