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Analyste: Philippe Tamin UNE INTERPRÉTATION EXEMPLAIRE Lars Ulrik Mortensen adopte les suggestions du compositeur et opère un choix raisonné suivant les spécificités de l’écriture. La souplesse d’exécution avec l’orchestre entier est supérieure à celle de la noble version de Christensen, l’irrésistible couleur des hautbois et la variété d’articulation donnent vie à ce contrepoint cérémoniel. Alors que l’Allemande et la Sarabande de la Sonate n° 1 séduisent par la simplicité de leur chant et la subtilité de l’évocation chorégraphique, les Graves creusent les troubles séductions de modulations en style « fantastique ». En avançant dans le cycle l’ensemble danois dévoile des trésors nouveaux et des détails instrumentaux délicieux comme le basson impérieux de Borea et de l’Aria, la fluidité du fugato de la Sonate n° 3. Mortensen insuffle un raffinement bienvenu aux danses d’inspiration française, l’énergie de la Gavotte est gracieuse et sensible, celle du Rondeau bien spirituelle. Le style luthé du clavecin détaille les harmonies suaves du grave italien de la Sonate n° 4. Le résultat est épatant. Sommet du cycle et de la musique orchestrale de la fin du xviième siècle la Passacaille est une synthèse des techniques de variation italienne, française et allemande et possède un thème initial splendide que l’orchestre au complet fait sonner avec majesté. Le voyage à travers ces variations nous fait séjourner en France, en Italie et dans une fugace polyrythmie allemande idéalement réalisée. Concerto Copenhagen et Lars Ulrik Mortensen signent une interprétation exemplaire de ce recueil dans une proposition historiquement et sensuellement informée. |
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