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Analyste: Luca Dupont-Spirio Après un Samson et une Semele (cf. nos 694 et 710 ) de haut vol, Leonardo Garcia Alarcon fait place à la jeunesse dans ces Handel latins. Complice remarquée de précédents albums (notamment celui dédié à Sigismondo d'India, cf. no 702 ), Julie Roset s'offre ici son premier récital au disque. On y retrouve la voix fraîche et pleine, l'émission diaphane de la jeune soprano. Timbre céleste qui aime à se poser, à se déployer… voire, à s'écouter. Ravissement garanti sur les premiers mots suspendus, en valeurs longues, du Silete venti , comme dans les vocalises langoureuses du Gloria (« Et in terra pax »), ou la sérénité souveraine qui berce « Tu del ciel ministro eletto » extrait du Trionfo. L'agilité n'est pas en reste dans les « Amen » et « Alleluia . Le chef et son Millenium Orchestra renchérissent, équipe handélienne parmi les meilleures aujourd'hui : couleurs nourries, souffle théâtral, instinct de placer rythmes, accents et enchaînements au moment idoine. Soliste et ensemble creusent d'un même élan les aspérités de l'« Ad te clamamus » (Salve regina). Art du texte et des contrastes oublié dans d'autres pages, où le charme vocal ne suffit plus à éviter une certaine monotonie. Les répétitions, les modulations se ressemblent, sans que s'affirme un caractère ; derrière la chanteuse, on attend l'interprète. Une voix toujours à suivre, un chant qui se cherche encore, dont on retrouvera d'illustres devancières en Magdalena Kozena (Salve regina), Lynne Dawson, Karina Gauvin ( Silete venti ) ou Emma Kirkby (Gloria).
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