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Analyste: Roger-Claude Travers Confronter le Gloria chanté par les jeunes filles de la Maîtrise des Pays de la Loire, que guide avec probité Mariana Delgadillo, à celui des Arts Florissants, d'une sophistication extrême, ... montre une fois encore l'exigence de Vivaldi envers ses interprètes. Depuis les versions Schneidt avec les garçons du Regensburger Domspatzen ou Ledger avec ceux du King's College Cambridge, l'idée de confier le Gloria à un chœur de jeunes gens n'a pas fait florès. Les sections solistes conviennent mal aux ensembles. Les phrasés restent plats. Une forte dynamique orchestrale tente de compenser la prudence contrôlée des voix, toujours justes il est vrai. Saluons pourtant l'inventivité ornementale des passages où une élue du chœur se détache. Une version sympathique en somme, qui ne peut rivaliser avec celle, autrement mature, des Cris de Paris de Geoffroy Jourdain, recréant habilement le Coro della Pietà.
Quelle idée aussi d'intercaler des mouvements du Concerto pour deux trompettes entre les sections ! Le RV 781 par lequel le programme se conclut est en revanche fort réussi, le couple trompette/hautbois autorisant au second des diminutions impossibles à la première. Pour le RV 443 , Héloïse Gaillard choisit un flautino de jolie sonorité et infléchit le tempo pour chanter à l'aise. Son but n'est pas la virtuosité, mais l'expressivité. Dans les sinfonie et la chaconne de Caldara, Amarillis convainc. Cette " Jubilation vénitienne " composite et originale garde quelques attraits.
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