Texte paru dans: / Appeared in: |
|
Outil de traduction |
|
Analyste: Jérémie Bigorie Vivaldi aurait conçu ses ouvres sacrées à I'origine pour voix de femmes avant de les adapter pour choeur mixte à des fins de diffusion, ces dernières versions nous étant parvenues : c'était la thèse défendue par Geoffroy Jourdain dans son album « Les Orphelines de Venise » (Ambronay, 2015), où seule la gent féminine officiait. Héloïse Gaillard et lr/ariana Delgadillo entendent elles aussi se rapprocher de la couleur vocale de l'Ospedale della Pietà en réunissant un choeur composé en majorité de jeunes filles. Alléchant sur le papier, le résultat déçoit. Les tripatouillages opérés dans la partition du Gloria RV 589 (transposition de certaines parties, recours à différentes éditions, intrusion de deux mouvements du Concerto RV 537...) ressortissent de ces ajustements que I'on admet comme indispensables mais qui se révèlent vite pesants.
Plus dommageable, la réalisation se situe en deçà des exigences et pâtit du voisinage avec la superbe interprétation des Arts Florissants (Harmonia Mundi, CH0C, …). Faut-il incriminer les distances sanitaires alors en vigueur? L’acoustique de l'abbaye de Fontevraud ? La Maîtrise des Pays de la Loire peine à insuffler I'alacrité attendue. Les attaques sont molles, l'éventail dynamique compressé, les phrasés escamotés. On trouvera une maigre compensation dans les pièces purement instrumentales de Vivaldi et Caldara, où Héloïse Gaillard troque la baguette pour la flûte. |
Cliquez l'un ou l'autre
bouton pour découvrir bien d'autres critiques de CD
Click either button for many other reviews