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Analyste: Jérémie Bigorie De même que Sacrati pourrait bien avoir fourni à Monteverdi le thème du duo « Pur ti miro », Leonardo Garcia Alarcón est sans doute à la manoeuvre derrière le bref duo (absent du livret) entre Achille et Deidamia qui referme La Finta Pazza, I'un des nombreux ajouts et agréments que s'autorise le chef argentin à partir de la partition jouée à Plaisance en 1644, seule mouture qui nous soit parvenue - la mythique version représentée devant Louis XIV enfant date de 1645. En attendant que les musicologues passent la présente version au tamis de leur sagacité, on goûtera la résurrection de cet opéra dont le livret empile les épisodes bouffes (travestissement d'Achille, verve de Ia Nourrice, figure de l'Eunuque) et tragiques (folie de Deidamia). Ritournelles et sinfonias abondent, servies par un continuo généreux comme les affectionne Alarcón, lequel ose quelques dérapages stylistiques à la basse continue afin d'aviver la vis comica de la Nourrice, sans mettre en péril la tension narrative de l'ensemble. Au chapitre vocal, I'arioso règne en maître, et les rares airs n'en ressortent que mieux. Le plateau vocal majuscule, chapeauté par la Deidamia ignée de Mariana Flores, parachève la réussite de I'entreprise. |
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