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Analyste:
Philippe Ramin Claveciniste et violoniste émérite, François Dieupart s'installa précocement en Angleterre, où il vécut de concerts et de leçons prodiguées au sein de la haute société. Les Suites de clavecin dont Marie van Rhijn présente les deux tiers caractérisent les goûts réunis ; Bach en emprunta quelques thèmes pour ses suites anglaises. À I'instar des futurs Concerts royaux de Couperin, on peut les jouer au seul clavecin ou en petit effectif de chambre. Marie van Rhijn en a profité, organisant les plans sonores avec une logique toute rationnelle. Le fini instrumental et la qualité de timbre ne méritent que des éloges : l'opulent hautbois, la douce flûte de voix et le violon intense et racé conduisent avec art le discours. La viole sait chanter la plainte ou soutenir avec une grande variété de nuances. Les mélanges délicats de la flûte et du théorbe, l'éclat des tutti, la couleur délicate du clavecin original Kroll dessinent une polyphonie aux codes stylistiques parfaitement respectés qui invite à admirer un travail bien fait mais ne désire pas nous conduire vers un théâtre du sensible particulièrement personnel. À cette proposition on pourra comparer la lecture très spirituelle d'Huguette Grémy-Chauliac au clavecin (Pierre Verany, 2006) ou la vivante interprétation de Guido Balestracci et Ottavio Dantone (Stadivarius, 1994).
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