Texte paru dans: / Appeared in: |
|
Outil de traduction |
|
Analyste: Jérémie Bigorie Ce premier enregistrement de deux oratorios de la Passion nous rappelle la vaste production d'œuvres sacrées encore à découvrir du maître de chapelle à la cour de Dresde. Datées de 7724e11728, ces Cantate al sepolcro di nostroSignore sont des exemples précoces du style galant que Hasse, successeur de Heinichen au service du roi de Saxe Auguste le Fort, portera à son apogée quelques décennies plus tard. Qui s'attend à une musique atemporelle et hautement dramatique, telle celle des Passlons de Bach, risque d'être désappointé : les textes sont mis en musique comme le livret d'un opera seria, de manière fluide sinon légère, avec I'appoint de chromatismes subtils et d'un contrepoint ouvragé dans les moments-clés. L'aride tempie ignude, précédé d'une sinfonia empreinte de pathos, se présente comme une scène allégorique où s'opposent la Mlort, I'Amour divin, la Pénitence et l'Espérance, moins théâtral mais stylistiquement semblable, Come ? S'imbruna il ciel! Occhi piangete convoque, peu après la mort du Christ, Ma rie, Marie-Madeleine, Jean et un centurion. L’instrumentation se distingue par la présence de trois hautbois; ils dispensent un climat serein qui agit comme le prolongement musical du ravissement. Les trois chanteurs évoluent avec beaucoup d'aisance dans une écriture parfois riche en vocalises (parfait Andreas Wolf ) sous le geste équilibré de Michael Alexander Willens.
|
Cliquez l'un ou l'autre
bouton pour découvrir bien d'autres critiques de CD
Click either button for many other reviews