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Analyste: Marc Vignal Lors de sa création à Vienne, le 17 octobre 1761, le ballet dramatique en trois actes Don Juan fait sensation. Influencé par les écrits de Noverre, I'ouvrage est constitué d'une Sinfonla (ouverture) et de trente et un numéros, dont le dernier, Les Furies, sera repris dans Orphée. En janvier 1765, Gluck et Gasparo Angiolini, maître de ballet à la cour, récidiveront avec Sémiramls, d'après Voltaire, lors du second mariage du futur empereur Joseph ll. Ces deux oeuvres ont déjà fait I'objet de beaux enregistrements : Don Juan seul par John Eliot Gardiner (Erato, 1981), Don Juan et Sémiramis, de moitié plus court (quinze numéros) et moins connu, plus tard par Bruno Weil (Sony Classical, 1993). Il était temps qu'arrivent de nouvelles versions, en particulier de Don Juan, d'autant que l'approche est quelque peu différente ici. On est au spectacle tout autant (sinon plus) qu'au concert, et I'on voit des personnages bouger et danser, comme chez Rameau. Les traits sont très acérés, parfois plus ramassés (triolets de l'Andante no. 17), on est transporté sur scène avec la chaconne espagnole et ses castagnettes (Moderato no. 19) ancêtre direct du fandango du Figaro de Mozart)... Cette remarquable réalisation trouve toute sa place à côté des précédentes.
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