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Outil de traduction |
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Analyste: Jérémie Bigorie On ne compte plus, dans les odes royales, les « Welcome ! » et autres acclamations destinées à célébrer Sa Majesté. D'une flagornerie outrancière, les textes n'empêchent pas le jeune Purcell de se montrer visionnaire : Par I'introduction en récitatif de I'ouverture de Why Are All the Muses Mute?, l'Orphée britannique annonce les innovations à venir, à commencer par le grand motet français tel que le cultivera André Campra. Damien Guillon trouve d'emblée le ton juste. La solennité du propos bénéficie d'une accentuation, d'une prosodie qui ne le cèdent en rien aux enregistrements d'artistes « native » ; ils surclassent même le récent remake de Robert King (Vivat), au niveau instrumental aussi bien que vocal. Ici, c'est partout merveille : Bénos-Djian au timbre de miel dans « Britain, Thou Now Art Great », Guillon plus angélique dans I'ultime « O How Blest is the lsle ». La différenciation des voix se révèle d'ailleurs I'un des atouts majeurs de cette version : à Nicolas Brooymans, l'autorité et la noirceur; à Zachary Wilder, le moelleux et le rayonnement intense de l'émission, idéale dans l'évocation de la résurrection de Lazare,l'un des épisodes de From Those Serene and Rapturous Joys. Les chanteurs, dont les deux sopranos, font assaut d'éloquence et d'imagination dans le plus académique Fly, Bold Rebellion.
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