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Analyste: Roger-Claude Travers Passé inaperçu lors de sa parution en 2005 chez ORF, le programme Vivaldi d'un ensemble baroque alors baptisé Oman Consort se voit offrir, grâce au label Fra Bernaro, une seconde chance bien méritée. Il permet notamment de retrouver Amandine Beyer trois ans avant son premier récital vivaldien avec ses Incogniti. Sa longue envolée de violon dans l' Allegro initial du RV 107, si périlleux pour l'archet, est déjà parfaite. Dans le finale, la tenue rythmique dans les échanges entre les protagonistes souligne l'excellence des anches d'Alberto et Paolo Grazzi, qui se complètent aussi à merveille dans le Largo du RV 103. Michael Oman soigne le choix de ses flûtes. L'émission bien droite de la sixth flute en ré dans le Cantabile du « Gardellino » séduit. Les ondulations du modèle en fa , rappelant le thérémine dans le Largo théâtral de « La notte », suggèrent habilement la lente plongée dans le sommeil. Seul le RV 443 pour flautino déçoit un peu, le soliste semblant plus attaché à l'agilité qu'à émettre des notes impeccables.
Rebaptisé Austrian Baroque
Com-pany, le petit ensemble est vif, il a du swing et de l'allant, la basse
continue soignant les timbres. Trois clavecins, deux guitares, deux orgues
précisément choisis pour colorer le discours se succèdent pour offrir à chaque
mouvement le bon affect. Certes, le programme n'est guère original et un
vivaldien sourcilleux pourrait reprocher l'emploi de la flûte à bec dans les
RV 101, 107 ou, à la suite de Brüggen, dans les concertos de l'Opus
10 . Qu'importe : une réédition bienvenue. |
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