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Analyste: Denis Morier Avec sa Capella della Torre, Katharina Bäuml cherche à promouvoir ses chalemies, bombardes et autres doulcianes en les introduisant dans des programmes toujours plus fastueux, mais rarement appropriés. Elle propose ici une anthologie de « tubes » montéverdiens, tant sacrés que profanes : extraits de balli et de balletti , des Scherzi musicali, psaumes et hymnes de la Selva morale. L'entreprise est d'autant plus douteuse que, dans toute la production de Monteverdi, jamais ces instruments ne sont mentionnés, si ce n'est un unique fagotto dans le Laetatus sum posthume de 1650. De fait, il ne s'agit ici que d'arrangements souvent improbables. Alors que l'ensemble comprend quatorze excellents instrumentistes et six chanteurs agiles, la Sonata sopra Sancta Maria du Vespro (1610) voit les sopranos dépossédées de leur litanie au profit des chalemies. Le pourtant inusable Zefiro torna des Scherzi de 1632 est plus improbable encore : composé pour deux ténors et basse continue, le voici confié à deux sopranos avec accompagnement de chalemies, flûtes à bec et d'une percussion aussi envahissante qu'inutile. |
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