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Analyste:
Jérémie Bigorie L’aptitude de Vivaldi à « composer un concerto plus promptement qu'un copiste ne le pourrait copier » (Charles de Brosses) préfigure la célérité d'un Rossini, avec qui le prêtre roux partage en outre I'habitude de s'autoplagier - rien que de très commun à l'époque. Le recueil « de Paris », s'il ne contient de proprement original que le premier mouvement du Concerto RV 114, témoigne des retouches et modifications que Vivaldi apportait à des fins pragmatiques. La notice lève le voile sur le mystérieux destinataire : il s'agirait du duc François-Étienne lll, dans les faveurs duquel le Vénitien souhaitait entrer. Ces concertos « ripieni » (sans soliste) frappent par leur variété harmonique, de climats, et gagneraient à être davantage connus - les intégrales sont rares, tant on privilégie le picorage au forage : citons ll Delirio Fantastico et Vincent Bernhardt (Calliope) ou Modo Antiquo et Federico Maria Sardelli (Amadeus). Stefan Plewniak dirige du violon un Orchestre de l'Opéra Royal aux cordes pincées (guitare, harpe, luth) très présentes et aux écarts imprévisibles (finale « gipsy » du RV 133). Plus sensibles aux phrasés qu'un Alessandrini (Naïve), quoique moins coulants que l'inégalé Marcon (Archiv), les musiciens triomphent du joyeux babil des finales, sautant avec agilité d'une accélération extravagante à un alanguissement soudain. On regrettera toutefois un son insuffisamment modulé dans le célèbre RV 127.
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