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Analyste:
Philippe Ramin Inspiré par les pièces de clavecin de Mondonville avec accompagnement de violon parues en 1738, Rameau décide d'en développer I'idée en adjoignant à ses Concerts la flûte ou le violon et une viole. L’écriture très audacieuse prolonge les résonances du clavecin, la viole passe sans cesse d'une ligne de basse à des éléments mélodiques dans I'aigu. L’oeuvre est exigeante sur le plan technique et musical, peu de versions discographiques ayant su en décrypter les différents niveaux de langage, excepté les Timbres (Flora, 2013) ou Masques (Atma, 2009). Pour faire court, le niveau de I'ensemble italien est tout à fait remarquable, le violon superbe de Rossella Croce sait se faire suave ou brillant, la viole d'Alberto Rasi domine une partie difficile, le traverso de Luigi Lupo ne manque pas de caractère. Hélas, le clavecin de Patrizia Marisaldi n'est pas à la hauteur du projet : le manque de phrasé morcelle un discours très scolaire, les ornements sont univoques, les notes inégales caricaturales, la texture sonore aride, des triolets de La Laborde à ces laborieux arpèges du rondeau gracieux de La Timide. Plombée par ce clavecin sans esprit, l'oeuvre dit peu et mal. |
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