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Analyste: Wissâm Feuillet Dans la famille Bononcini, on demande les deux frères : Giovanni et Antonio Maria. Mieux connus aujourd'hui pour leur musique vocale, ils furent l'un et l'autre de grands virtuoses du violoncelle. Ils vont plus loin que la génération qui les précède dans l'affirmation de l'écriture soliste (Domenico Gabrielli et Giuseppe Maria Jacchini, pour ne citer qu'eux) tout en s'exprimant dans l'idiome à la mode : le style galant, ce langage extrêmement mélodique et raffiné, riche en ornements, que l'on retrouve dans les sonates pour violoncelle de Vivaldi. Le Cantabile de La Comodina ou celui de la Sonate en ut mineur sont à cet égard on ne peut plus parlants !
Saluée jadis chez Boccherini (Diapason d'or de l'année 2015), l'Academia Ottoboni rend pleinement justice à ce programme qui dévoile deux sonates inédites : le petit ensemble, cohérent et énergique, empoigne ce répertoire avec gaîté et sait y insuffler çà et là de la théâtralité. L'archet volubile de Marco Ceccato chante avec aisance et fermeté. Dans le continuo, Rebeca Ferri assure une ligne de basse lisible, bien présente, ancrée dans la corde, l'archiluth de Simone Vallerotonda est inventif sans sortir de son rôle d'accompagnateur, s'intercalant judicieusement entre le violoncelle et les claviers, sobres, d'Anna Fontana. Cette heureuse combinaison atteint une belle profondeur dans l' Adagio de la Sonata IVa d'Antonio Maria. Remarquable dans les mouvements lents, l'ensemble gagnerait à plus de propreté dans l'accroche de la corde lorsque les dynamiques se font plus vives.
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