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Analyste: Jérémie Bigorie Bien qu'on les connaisse aujourd'hui davantage comme compositeurs de musique vocale et représentants majeurs du style galant, Giovanni Battista Bononcini et son frère cadet, Antonio Maria (1677 -1726), étaient plutôt considérés en leur temps comme d'extraordinaires virtuoses du violoncelle. Marco Ceccato nous avait déjà offert la primeur d'une sonate de I'aîné dans son album « ll Violoncello del Cardinale ». Le violoncelliste de I'Ensemble Gli lncogniti d'Amandine Beyer est allé à bon école : délicatesse des sonorités, pureté de I'intonation, aisance des ornements et coups d’archet enjôleurs, il ne laisse pas de chanter au gré des sept sonates (dont quatre par Antonio Maria) qui composent ce programme. Marco Ceccato se pare du brio idoine (mouvement liminaire de la Sinfonia per violoncello solo en ré majeur), sans pour autant se faire plus virtuose que nécessaire. Le style du cadet passe habituellement pour plus extraverti et plus complexe : citons les trémolos, doubles cordes et autres notes répétées de la Sonata IV que I'on rencontre également dans certains airs d'oratorio ou d'opéra avec violoncelle concertant. Accompagnement actif et d'un grand raffinement dans les timbres de Simone Vallerotonda (théorbe), Anna Fontana (clavecin et orgue) et Rebeca Ferri (violoncelle, souvent en mouvements parallèles). Révérence, enfin, aux preneurs de son pour la balance idéale entre violoncelle et continuo. La fratrie Bononcini a bien de la chance !
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