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Analyste: Jérémie Bigorie Hans Leo Hassler a été formé par son père dans la tradition de lamusique protestante liée au choral et marquée par l'école f ranco-flamande, avant de bénéficier d'une formation humaniste et musicale à Nuremberg et en ltalie. Il se rend à Venise, comme beaucoup d'Allemands, en 1584, où il se lie avec Giovanni Gabrieli. ll s'établit ensuite comme organiste à Augsbourg, pourtant l'un des bastions de la Contre-Réforme. La dernière partie de sa vie se déroule à Dresde : il y précède Praetorius et Schütz au poste de maître de chapelle. Hassler reste I'un des maillons essentiels de la chaîne qui mène les musiciens de son pays de la Renaissance au baroque. Célèbre de son vivant pour sa musique profane et pour avoir donné naissance à une véritable école de clavier, cet exact contemporain de Monteverdi a su accorder sa muse aux goûts du jour, comme en témoigne cette sélection d'ouvres sacrées. Le contrepoint aisé qui les caractérise laisse volontiers la place à des sections harmoniques usant du dialogue entre différents choeurs, dans une prosodie syllabique calquée sur le rythme de la langue. Frappe le contraste entre le très coloré orgue Siebert de l'église Saint-Michel de Vienne, joué par Samuel Schuen, et I'Ensemble Vox Archangeli, irréprochable au chapitre de l'intonation mais au ton un rien compassé, notamment dans les passages où Hassler applique au motet des moyens expressifs ressortissant au domaine du madrigal.
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