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Analyste:
Philippe Ramin Qui est donc ce Montigny oublié par I'Histoire mais sur lequel Sébastien de Brossard ne tarissait pas d'éloges ? Un temps maître de la chapelle de Saint-Nazaire, il officiera à Bordeaux puis à Toulouse, où il deviendra l'artisan recherché de la vie musicale de Saint-Sernin. Restitués par Rolandas Muleika, les deux grands motets présentent une variété d'écriture et d'instrumentation qui n'a rien à envier à de plus célèbres plumes. Le chef musicologue en cerne les différents caractères avec une belle pertinence, malgré une réalisation instrumentale inégale. Mais l'énergie fait passer les écarts d'intonation, comme dans les spectaculaires « Veni in altitudinem maris » ou « Effunde super eos », et partout ailleurs l'attrait des voix fait oublier quelques faiblesses du côté des cordes. La distribution n'a rien à envier, en effet, à de plus prestigieuses affiches. Les nombreux solos masculins font admirer un ensemble homogène de hautes-contres à la française, d'un ténor et d'une basse qui excellent autant dans la vocalisation rapide que dans les épisodes élégiaques. La belle assise de la basse-taille Timothé Bougon, les timbres frais et bien assortis des sopranos Eva Tamisier et Coline Bouton complètent une équipe homogène. On appréciera la qualité des solos de basson, de violoncelle et de hautbois, et, si la direction pèche parfois par précipitation et par une certaine verticalité, I'enthousiasme communicatif fait aimer ce Montigny. |
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