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Analyste: Jérémie Bigorie Leclair est revenu régulièrement au genre de la sonate, qui ne pouvait que convenir au formidable concertiste qu'il était. Quatre recueils de douze sonates s'échelonnent entre 1723 (0pus l),1728(0pus 2),1734 (Opus 5) et 1743 (Opus 9), plus une sonate posthume (0pus 15). Celles extraites du troisième livre consolident les acquis en même temps qu'elles anticipent sur les suivantes. Virtuosité italienne et sensibilité française se coulent dans une suite de danses. 0n notera, à mesure qu'on avance dans le corpus, une prédilection pour les variations et une tendance à moduler dans des tons éloignés. Servi par une belle prise de son qui nous rend captifs des trois instruments, cet album reconduit les qualités des précédents . un jeu volontaire sans excès, c'est-à-dire une sonorité moins voilée que celle de Fabio Biondi (Glossa), mais aussi moins conquérante que celle de Patrick Bismuth (quatrième livre, Zig-Zag Territoires). Sous la pression de l'archet d'Adrian Butterfield, les doubles notes du solennel Grave de la Sonate op. 5 n"6 « Le Tombeau » crissent, les Gavottes sautillent et les Adagios s'enroulent. Les ornements, glissés sans attirer l'attention, font bon ménage avec les respirations qui étoilent une partie soliste fort diserte. S'agissant du timbre du violon, on trouvera plus charmeur chez Biondi. En attendant que Théotime Langlois de Swarte et William Christie ne poursuivent plus avant leur complicité (« Senaillé et Leclair » , Harmonia Mundi, 2020, CH0C, Classica no 236)? |
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