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Analyste: Denis Morier Cette anthologie du premier baroque italien brasse si largement les genres (madrigaux, canzonette, cantates et pièces instrumentales) et les styles (cantar passaggiato florentin, scènes récitatives romaines et arias à la manière vénitienne) qu'il est bien difficile d'y trouver une intention manifeste et une direction lisible. Le titre convoque Tantale, le supplicié éternellement insatisfait, mais Dédale aurait bien mieux convenu : on se perd dans ce labyrinthe d'œuvres pourtant maintes fois enregistrées.
Dans la terrible Canzonetta alla nanna de Merula (où la Vierge berce son enfant en lui prédisant tous les supplices qui l'attendent) comme dans le poignant Eraclito amoroso de Barbara Strozzi, que peut-on espérer aujourd'hui après les éblouissements passés des Feldman, Poulenard, Kozena et autres Figueras ? Ni découverte, ni surprise. Si Alicia Amo empèse les monodies ornées de Caccini, elle paraît plus convaincante dans le recitar cantando, tout en contrastes rhétoriques, des Lagrime amare de Mazzochi. Carlos Mena aborde avec délicatesse - mais aussi une retenue exagérée (comme dans la chaconne Voglio di vita uscir ) - les Musiche a voce sola du dernier disciple de Monteverdi, Benedetto Ferrari, que Philippe Jaroussky magnifiait il y a vingt ans (dans un album récemment réédité, cf. no 701 ). |
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