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Analyste: Philippe Venturini Logique, la réunion de ces deux recueils permet d'appréhender le projet pédagogique qui anime tant d'oeuvres de Bach. Doublement logique puisque certaines pages du Petit Livre de Wilhelm Friedemann Bach se glisseront, une fois révisées, dans le premier livre du Clavier bien tempéré. Mais pour bien distinguer les deux cahiers, Benjamin Alard leur assigne chacun une voix : un clavicorde de Johann Adolf Hass (Hambourg, 1763) et un clavecin à trois claviers de son père, Hieronymus Albrecht Hass (Hambourg, 1740), tous deux issus de la collection du musée instrumental de Provins, en Seine-et-Marne. Avec la complicité d'Alban Moraud, associé à l'aventure depuis le premier volume de cette intégrale, ces deux instruments déploient leur riche sonorité dans une acoustique naturelle. Le premier se montre naturellement propice à la confidence (BWV 857) mais il sait aussi prendre des airs désinvoltes. Le second, avec ses cinq jeux dont un 16 pieds se veut plus orchestral même s’il ne prend pas la même direction qu'Andreas Staier sur une copie de Hass de 1734 pour le second livre du Clavier bien tempéré (Classica no 241). Le choix de l'artiste de ne pas parcourir le cahier dans I'ordre des numéros pourra surprendre mais il valide sa volonté de « jouer cette musique comme si on l'improvisait, quelle que soit la complexité de l'oeuvre, pour en apporter une version résolument vivante. » Mission accomplie.
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