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Analyste: Jérémie Bigorie Jean-Marie Leclair était réputé pour sa virtuosité. Mais, à la différence d'un Locatelli, le Français ne tombe jamais dans l'excès : la rigueur de la composition, la hauteur de la pensée mais aussi le charme égalent l'éclat de la technique, Autant de qualités perceptibles dans les opus 7 et 10, qu'il interpréta régulièrement au Concert Spirituel. Adoptant le plan vivaldien en trois mouvements, vif-lent-vif, ses concertos mettent en valeur tous les registres du soliste : brillant et mélodique d'un côté, récitatif tendre ou cantilène grave de I'autre. Enregistrés intégralement pour la première fois par Gérard Jarry et l'Orchestre de chambre Jean-François Paillard (Erato, 1978), les concertos de Leclair connaissent une nouvelle jeunesse grâce à Daniel Cuiller (Adda), Julia Schröder (avec Harnoncourt, Teldec), Fabio Biondi (également pour Glossa), et tout récemment Théotime Langlois de Swarte (Harmonia Mundi), dont I'art des pleins et des déliés, joint à une suprême élégance, reste inégalé dans I'opus 7 no 5.
Leila Schayegh a pour elle une main gauche sûre et une articulation soignée, quand Biondi se préoccupe moins de justesse que de couleurs. Ses phrasés gagneraient certes à s'affranchir de la barre de mesure dans certains mouvements médians et ressortissent plus au classicisme qu'au baroque, mais ils séduisent toujours par leur musicalité. La légère déception de ce dernier volet vient d'une Cetra un peu trop amorphe et ronronnante.
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