Texte paru dans: / Appeared in: |
|
Outil de traduction |
|
Analyste:
Jérémie
Bigorie Réalisé à l'occasion du tricentenaire de la mort d'Antonio Giannettini, cet enregistrement met à I'honneur un compositeur complètement oublié mais que d'aucuns considèrent comme l'égal d'un Stradella ou d'un Pasquini. Elève supposé de Legrenzi, Giannettini travaille à la basilique Saint-Marc comme chanteur puis comme organiste. En 1686, il est nommé maître de chapelle à la cour de Modène, poste qu'il occupera jusqu'à sa mort. Son catalogue affiche une vingtaine d'ouvres théâtrales, oratorios, cantates et autres musiques sacrées. Inspiré par les Exercices spidtuels d'lgnace de Loyola, l'oratorio L'Homme à la croisée des chemlns (1687) met en scène un ange et le démon croisant le fer pour l'âme d'un adolescent. Le diable emporte la première manche par I'entremise des plaisirs terrestres et du joli minois d'une jeune femme. L’ange riposte par la vision du corps pourrissant de la créature dans une tombe éventrée : contraint au repentir, l'homme choisira le chemin de la foi, tandis que le démon s'en retournera dans son Enfer. Réduite ici à deux violons et basse continue, la partie instrumentale déçoit par sa réalisation pleine d'empois et son absence de vigueur. Le quatuor de solistes, en revanche, séduit de bout en bout : beauté des timbres, incarnation des récitatifs et prégnance des affects.
|
Cliquez l'un ou l'autre
bouton pour découvrir bien d'autres critiques de CD
Click either button for many other reviews