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Analyste: Philippe Ramin Compositeur plein de feu et d'invention, Mondonville s'inscrit dans la tradition du grand motet de Delalande et Campra, à laquelle il apporte un goût de la description très original. À cet égard, le motet ln exitu lsrael a impressionné les auditeurs du temps par la peinture des flots en furie et le tressaillement des montagnes, tout en suscitant quelques critiques sur le caractère opératique de telles mises en musique des textes sacrés. L’approche de Gaétan Jarry ne met I'accent que sur les bizarreries, les introductions orchestrales du « ln exitu » et du « Quid est tibi » tiennent plus du grand-guignol que du drame religieux. Idem pour les notes répétées du « Mare vidit et fugit », dont I'effet est plus comique que spectaculaire. L’orchestre prosaïque dans le « Qui timent Dominum » masque les couleurs et les intentions délicates de Maïlys de Villoutreys. La polyphonie introductive du Dominus Regnavlt surprend par son manque de phrasé et ses entrées brutales; on s'enlise assez vite. La mise en place fragile du « Elevaverunt flumina », le ton emprunté du « Etenim firmavit orbem terræ » permettent de se rendre compte du potentiel des choeurs et des voix masculines, mais la réalisation est bien lourde. On trouvera chez Chrrstie (Erato, 1998) le soin et la grandeur qui font ici défaut.
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