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Outil de traduction |
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Analyste:
Philippe
Venturini D'origine (Mühlhausen, Leipzig) et de nomenclature (voix soliste ou quatuor vocal) diverses, ces trois cantates réunies par John Butt illustrent « un changement ou une transition ». La Cantate BWV 32 évolue ainsi de I'inquiétude vers la sérénité, la BWV 82 « lch habe genug » célèbre l'acceptation joyeuse de la mort et la BWV 106 « Actus traglcus » annonce la vie nouvelle dans l'au-delà. À la tête d'un effectif léger mais pas réduit à un instrument par partie (deux premiers et deux seconds violons), John Butt tente de restituer musicalement cette évolution suggérée par le texte. Aussi choisit-il avec discernement les tempos, I'articulation et les gradations dynamiques. La berceuse centrale, en majeur, de BWV 82, installe un climat de tendresse qui contraste avec le 3/8 des deux autres airs, en mineur. De même le duo entre la soprano et la basse s'illumine de la joie de l'âme qui a rencontré le Christ. Et, musicologue fin connaisseur de Bach et son temps, John Butt distingue les deux parties de viole et opte pour un diapason plus élevé dans la BWV 106. Ces précautions et cautions scientifiques ne peuvent cependant pas s'imposer sans une direction plus convaincue et une distribution plus homogène (le vibrato envahissant de Matthew Brook). Cantus Cölln (Harmonia Mundi, 1999) dans BWV 106 et Kooy avec Herreweghe (HM 1991) dans BWV 82 restent essentiels.
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