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Classica # 243 (06/2022)
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Christophorus
CHR77461



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Analyste: Jérémie Bigorie

Ceux à qui le nom d'Andreas Hofer dira quelque chose penseront au premier chef à son homonyme originaire du Tyrol (i767-1810), connu pour s'être insurgé contre les armées de I'empire français et du royaume de Bavière. Le compositeur, lui, est bien oublié, en dépit d'un curriculum vitæ avantageux : maître de chapelle de la cathédrale de Salzbourg, il comptera Biber parmi ses assistants et verra les débuts de Georg Muffat comme organiste de la cathédrale, dont les voûtes et les murs trembleront bientôt aux harmonies de la monumentale Missa Salisburgensis.

L’enregistrement propose la Missa valete, les Psalmi brevi et une sélection de pièces extraites de la collection Salmi con una voce e doi violini, e Motetti con, e senza violini. Composées majoritairement pour une voix, violons concertants et basse continue, ces oeuvres sacrées servies par un effectif chambriste se distinguent par leurs inflexions italianisantes et une écriture qui donne la part belle au procédé de la chaconne et de l'imitation. Ce n'est pas dans la Messe, un peu trop uniforme dans son déroulement, que l'on goûtera I'art de Hofer à son meilleur, mais dans les pièces isolées, notamment le délicieux motet pour deux sopranos en I'honneur de sainte Cécile Cum iucundidate cantemus. Les voix fraîches et un je-ne-sais-quoi d'engageant dans la manière de jouer cette musique font de la Capella Spirensis accompagnée par L’Arpa festante les meilleurs des ambassadeurs de l'art de Hofer.

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