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Outil de traduction |
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Analyste: Anne Ibos-Augé
Quelques coupures resserrent l'action tandis que deux Ouvertures (une par « journée » et empruntées à Juan Cabanilles) et diverses « coutures » instrumentales, plus ou moins brèves, ont été ajoutées. Soit. Chiffonne davantage le travail de réécriture opéré sur un manuscrit pourtant très précis : le splendide air de Coronis « Cielos que airados » se voit ainsi muni d'une seconde partie de violon quand la partition indique « violin al unisonno », certaines notes sont octaviées au sein même d'un motif mélodique. La refonte complète de deux airs de Proteo et d'Iris étonne plus encore ; tout y diffère par rapport à l'original : tempo, tonalité, instrumentation (pour le second). Ces tripatouillages énervent d'autant plus que la notice ne les mentionne même pas. Le tout n'en demeure pas moins magnifiquement servi par une distribution exceptionnelle. Ana Quintans allie remarquablement expressivité et sobriété ; le timbre rond d'Isabelle Druet fait merveille en Triton tandis que Cyril Auvity est royal en Proteo, quasi senza vibrato parfois. Anthéa Pichanick et Victoire Bunel offrent des duos savoureux. Les chœurs sont clairs et homogènes. Vincent Dumestre mène son monde avec une grande précision - articulation et nuances somptueuses -, déroulant cette succession de séquences contrastées avec une jubilation tangible que reflète une instrumentation colorée (jusqu'aux castagnettes) et changeante à souhait. |
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