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Outil de traduction |
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Analyste:
Fabienne
Bouvet Le luth en majesté ! Après un premier disque en solo dédié au répertoire polonais de la Renaissance (« Polonica », Ramée,2014), Mchel Gondko consacre son nouvel enregistrement au luth à sept choeurs, dit luth « Presbyter », de facture anonyme, étiqueté « à Padoue » et « 1595 ». Afin de mettre en perspective cet instrument historique extraordinaire, I'un des plus anciens conservés en état d'être joués, I'interprète a soigneusement conçu un florilège de pièces italiennes, polonaises, allemandes et anglaises de la fin du XVIe siècle et du début du XVIIe, pour la plupart inédites au disque. L’élégance du jeu frappe dès les premières secondes : magnifiées par une sonorité claire et délicate, les phrases de la Padoana ottava de Barbetta se déroulent avec fluidité, sans jamais peser ni poser, malgré une écriture verticale ponctuée d'accords. Est-ce dû à l'élan des lignes, à la justesse des tempos ou à la légèreté de touche ? Par sa noblesse et son expressivité intime, le jeu captive de bout en bout. En témoigne par exemple la pièce Calliope de Vincenzo Galilei, rayonnante, altière et raffinée, qui s'oppose à celle d'Andrea Damiani (« Vincenzo Galilei : Fronimo », Stradivarius), charnue, terrienne et robuste. Au mitan de ce programme, deux compositions de danses attirent l'attention, le Pass'e mezzo detto L'ongaro de Valentin Bakfark, délicatement balancé, ainsi qu'une série de Branies de Nicolas de Rans, contrastés avec raffinement.
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