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Analyste: Jérémie Bigorie L’intitulé frôle la malhonnêteté : « SWV 435 » laisse à penser que ce double album comprend I'intégralité de I'Histoire de la Nativité,telle qu'apparaissant dans le catalogue raisonné, chef-d'oeuvre d'un Heinrich Schütz âgé de 79 ans et au sommet de son art, bien qu'à demi aveugle et sourd. Cet oratorio d'une quarantaine de minutes se compose de huit intermèdes cadencés par le récitatif du ténor aigu faisant office d'évangéliste. Deux choeurs de style vénitien ceinturent I'ensemble. Seuls de brefs extraits sont ici proposés, au motif que l'exergue de la partition précise : « Un libre choix devrait présider à l'exécution des dix concertos en puisant sans contrainte dans le corpus musicum, ou même de le composer à nouveau ou de le faire composer par d'autres. » Une invite à prendre en compte les possibilités et circonstances locales. On en est quitte pour un pasticcio sacré concocté par I'Ensemble Polyharmonique à l'initiative du primus inter pares Alexander Schneider, meilleur musicologue que contre-ténor, à la projection fort limitée. Ce dernier a découpé cette Histoire de la Natlvlté en trois parties précédées d'un prologue, puisant dans le répertoire germanique de la première moitié du XVIIe siècle.On ne boudera pas notre plaisir à l'écoute de cette interprétation fervente et décorative de pages de Rosenmüller, Scheidt, Praetorius, Schein ou Hammerschmidt. Pour le SWV435 complet, Frieder Bernrus s'impose comme premier choix (Sony Classical).
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