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Outil de traduction |
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Analyste: Philippe Venturini Le texte de présentation de Tully Potter replace la composition des Six Sonates et Partitas dans leur contexte et parcourt brièvement leur riche discographie. Mais il n'aurait pas été superflu d'y ajouter les propos de Leonidas Kavakos, au lieu des quelques Iignes au verso du disque, pour savoir pourquoi il avait choisi de ne pas suivre l'ordre numérique et commençait par la Partita no 3. Son radieux Prélude, énergique comme un appel à la communauté, est certes plus mobilisateur que le sombre Adagio de la Sonate no 1, en sol mineur. Le violoniste grec n'a pourtant pas décidé d éclairer la partition d’une même chaude lumière. Il soumet au contraire son instrument (le Stradivarius « Willemotte » de 1734 ? ) à un diapason bas (avec quelles cordes?) et adopte un jeu qui préfère la clarté du discours à l'éclat de la sonorité, l'éloquence du musicien à la pose du virtuose. La technique maîtrisée, la parole peut alors se libérer (articulation soignée, phrasés galbés, nuances peaufinées), ornant discrè-tement les reprises, et le geste se délier, coordonné par un archet funambulesque : l'élégance des menuets, I'élasticité des gigues, la conduite assurée et souple des fugues, l'évidence de la Chaconne de la Partita no 2, placée en conclusion, aboutissement de cette ascension en six étapes. Ascension réussie sans qu'aucun sentiment d'effort, de lutte contre la matière, de volonté de domination ne se perçoive dans cette interprétation d'une grâce insigne. |
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