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Analyste: Haendel a imaginé des créatures féminines aux charmes fascinants. Sandrine Piau leur donne vie.
Alcina, sa soeur Morgana, Melissa (Amadigi),les sirènes (Rinaldo): ces créatures aux pouvoirs extraordinaires valident le titre de ce disque, emprunté à l'ouvrage de Jean Starobinski. Mais elles doivent partager l'affiche avec des Cléopâtre (Giulio Cesare) et Lucrezia pour constituer une galerie de « perdantes magnifiques «, comme les désigne Sandrine Piau. L’iune se voit abandonnée par celui qu'elle aime, une autre perd son trône et connaît la honte de la prison, une troisième s'apprête à se suicider après l'affront ultime. . . Ainsi résumé, le programme pourrait prendre une allure de marche au supplice. Mais il n’oublie pas de construire une subtile alternance entre tension et détente, indispensable à toute création baroque. Aussi les premières plages, avec le secours de métaphores maritimes, affirment-elles l'inflexibilité du coeur, jusqu'à la douleur finale du « Lascia ch’io pianga » , d'une Almirena prisonnière.
Sandrine
Piau fréquente l'opéra de Haendel depuis les Scipione (Aparté, 1993) et
Riccardo Primo (L'Oiseau-Lyre, 1995) enregistrés avec Christophe Rousset.
Elle incarnait souvent, comme elle le rappelle, « des héroïnes virevoltantes
et légères ». Ce nouveau programme confirme une santé vocale restée
éblouissante: les écarts dans « Scherza in mar la navicella » de Lotario,
les ornements et la tenue de « Tornami a vagheggia» Philippe Venturini |
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