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Analyste: Nicolas Derny Initié à la musique par son cantor de père, Frantisek Tuma étudie au Clementinum de Prague et chante sous la direction de Bohus-lav Matej Cernohorsky à l'église Saint-Jacques. On le retrouve ensuite à Vienne où, employé par le comte Ferdinand Kinsky, haut-chancelier de Bohême, il approfondit sa connaissance du contrepoint auprès de Fux. Gambiste et théorbiste chéri de l'aristocratie locale, il entre en 1741 au service d'Elisabeth Christine de Brunswick-Wolfenbütte, veuve de Charles VI.
Mêlant polyphonie austère, couleurs alla Zelenka et tournures préclassiques, son Requiem accompagne la mise au sarcophage de ce dernier dans la crypte des Capucins l'année suivante, puis celle de son épouse en 1750. L'ensemble baroque fédéré par Roman Valek en réussit une touchante exhumation, opérant une impeccable synthèse entre rigueur d'écriture et souplesse d'expression. Autre première au disque, le superbe Miserere en ut - l'un des sept composés par Tuma - répondait sans doute à une commande passée par l'impératrice Marie-Thérèse qui, en 1756, souligna dans son propre livre de prières les passages sur lesquels insister. Indications sans doute inutiles tant le compositeur se montre habile à porter le verbe. Le ténor Jakub Kubin aussi, dans un Auditui meo dabis au plaisant solo de flûte. |
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