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Analyste:
Jérémie Bigorie La voix de Tuma compte décidément parmi les plus mémorables de ce concert des nations européen du XVIIIe siècle. Aux côtés de Zelenka et de Muffat, il suivit les leçons de Fux, puis côtoya l'élite de son temps. Très estimée à Vienne, sa musique sacrée influencera Haydn et Mozart. Tuma a très probablement participé aux célébrations marquant le couronnement de I'empereur Charles Vl à Prague,en l723. Dix-neuf ans plus tard, son Requiem accompagnera le transfert de la dépouille du souverain dans la crypte des Capucins. L’oeuvre, dont I'instrumentation s'accorde à la hauteur de l'événement (l'orchestre est rehaussé d'un cornet, de deux trombones, d'un basson et de deux trompettes naturelles), sera de nouveau entendue aux funérailles d'Elisabeth-Christine, en 1750. Tuma jouissait aussi des faveurs de I’impératrice Marie-Thérèse, qui lui commanda probablement le Miserere, proposé également en première mondiale. Du délicat solo de flûte, apportant une touche française à l'Auditui meo dabis, aux interventions festonnées d'ornements des clarinos, les prodiges d'orchestration abondent dans ces deux révélations qui doivent beaucoup à la direction enthousiaste de Roman Válek. La mezzo mise à part (solo, plage 8), les interventions solistes, flattées par la captation, sont à verser au crédit de cette réussite. |
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