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Analyste: Bertrand Hainaut À la manière de Martin Fröst qui s'était taillé des concertos sur-mesure dans le catalogue vivaldien (cf. no 691), Radek Baborak a trouvé dans l'œuvre de Bach matière à concerter avec ses anciens collègues du Philharmonique de Berlin. Plus exactement, le corniste tchèque a revisité les Concertos pour clavecin BWV 1053, 1059 et 1055 que nous connaissons également dans leur version reconstruite pour le hautbois. Le premier, en mi bémol majeur, a peut-être été conçu, à l'origine, pour l'alto. Cor et alto partageant une tessiture équivalente, la transposition s'opère naturellement. Quel que soit l'instrument principal, le Siciliano central étonne par ses délicieuses dissonances. Dans l'Adagio du Ré mineur emprunté à Marcello, la sonorité claire mais ronde du cor s'inscrit dans le phrasé dessiné par les archets légers des Berliner Barock Solisten. Dans les mouvements vifs, l'agilité de Baborak est remarquable, tant au niveau des palettes que du souffle. Expression et virtuosité trouvent leur juste équilibre dans le La majeur où le cor s'affirme enfin comme un cuivre face aux cordes. Ornementation, articulation, dynamique, tout sonne avec plus d'éclat. Baborak n'en est pas à son coup d'essai, ayant déjà signé plusieurs transcriptions, notamment des Suites pour violoncelle. Le souci d'authenticité pourrait cependant s'accompagner d'un peu plus de chaleur, d'expression et de ligne. Peut-être aurait-il fallu aussi s'aventurer hors du programme que le hautboïste (et également chef d'orchestre) Douglas Boyd a gravé à l'identique il y a une trentaine d'années pour DG… |
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