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Analyste: Paul de Louit On rapporte que Pablo Casals donnait à ses élèves le conseil de jouer Bach comme du Chopin. Conseil que, sans nul doute, David Fray a pris à son compte, en mode Nocturne. Ces Goldberg -ci ne sont que mélodie accompagnée : dans les canons, dans la fuguette, dès qu'une voix rentre, l'autre se met en retrait, de sorte qu'aucune polyphonie n'apparaît jamais que ramassée en une seule ligne. Malheureusement, ce Bach, ou plutôt donc ce Chopin-là pourrait presque ressembler à du Richard Clayderman. Langueurs larmoyantes (Aria, Variations IX ou XIII …) et coups de menton virils (IV, Quodlibet) alternent dans un contexte technique laissant particulièrement à désirer dans la réalisation des ornements, avec notamment des trilles d'une propreté douteuse (X, XIV …). On oublie souvent la suite du conseil de Casals : jouer Chopin comme du Bach. Quelque ossature n'aurait pas nui, sous le smoking rose à paillettes…
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