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Analyste: Olivier Fourés Comme à son habitude, le violoniste Johannes Pramsohler a bâti un programme aussi varié qu'intelligent, avec un fil conducteur : trois violons, soutenus ou non par la basse continue. Ce panorama étalé sur l'ensemble du XVIIe siècle et le début du XVIIIe embrasse presque toute l'Europe (Italie, Allemagne, France, Angleterre, Autriche, Hollande), intègre ricercare, danses, choral, défis virtuoses, récits, évocation dramatique. Le voyage mêle les raretés (comme le Psaume VIII de Johann Sommer, 1623, ou la Sonate en quatuor de Dornel, 1709) aux tubes, à commencer par le célébrissime Canon de Pachelbel - accrochez vos ceintures : ses douze variations fusent en moins de trois minutes ! C'est que l'Ensemble Diderot s'implique totalement dans chaque partition, dévoilant d'innombrables caractères, plans rhétoriques et atmosphères. L'humour de Purcell (dans les fameuses Three parts upon a ground ), l'extase de Giovanni Gabrieli, l'extravagance de Schmelzer, la finesse de Baltzar, l'élégance vive de Dornel dépeignent un tableau où les différences se mettent mutuellement en valeur. On passe avec bonheur du théâtre suggéré par Torelli au recueillement que suscite Sommer. On s'émerveille chez Fontana, on s'enfièvre chez Hacquart. Bref, c'est tout un monde que parviennent à mettre devant nos yeux les interprètes, portés par une cohésion et d'indéniables affinités artistiques qui trouvent ici leur plus belle expression. |
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