Texte paru dans: / Appeared in: |
|
Outil de traduction |
|
Analyste: Adélaïde de Place Neveu de François (dit Couperin le Grand) et gendre du facteur de clavecin François-Etienne Blanchet, Armand-Louis Couperin est le dernier de l'illustre famille des organistes de Saint-Gervais à avoir composé pour le clavecin -après lui, ses fils Pierre-Louis et Gervais-François s'aventureront plus volontiers dans le domaine du pianoforte. Il a publié un seul livre de Pièces de clavecin en 1751, son Opus 1, dédié à Madame Victoire, cinquième fille de Louis XV, elle-même excellente claveciniste. Elles se situent dans l'héritage des Duphly et Balbastre, témoins d'un art raffiné et subtil, cet « art de plaire » typiquement français. Pas vraiment de Suites de danses, malgré quelques menuets, gavottes, une allemande et une courante, mais une série de portraits, tendres (La Chéron), spirituels (Les Caqueteuses), majestueux (La Victoire) et un groupe de quatre pièces Les Quatre Nations dont Pierre Goy et Nicole Hostett-ler (Lyrinx) nous offraient une intéressante réalisation bien documentée sur les « claviers expressifs de Pascal Taskin », clavecin et pianoforte, chaque nation ayant son caractère propre. Armand-Louis Couperin a été richement servi par le disque, depuis Leonhardt, Haudebourg, Yates, puis Rousset sobre et raffiné sur un clavecin de Jean-Claude Goujon de 1753, et le regretté Jean-Patrice Brosse au jeu plein de finesse sur un instrument de Christian Kroll. C'est d'ailleurs à Rousset que le claveciniste espagnol Yago Mahugo qui joue une copie de Taskin signée Kenneth Hill, dédie son enregistrement. Virtuosité, panache mais aussi poésie et humour, Mahugo caractérise chaque pièce avec un grand sens de la couleur et de la vie pour nous offrir une réalisation séduisante sur le plan sonore et d'un dynamisme convaincant. |
Cliquez l'un ou l'autre
bouton pour découvrir bien d'autres critiques de CD
Click either button for many other reviews