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Outil de traduction |
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Reviewer: Nicolas Demy Maître de chapelle de l'église Saint-Martin-en-les-Murs dans la Vieille Ville de Prague, Simon Brixi connaît aussi bien Fux que Vivaldi, les oratorios allemands que les Suites françaises. Sans parler de l'estime - réciproque ! - dans laquelle il tient Zelenka, ici tutoyé plus d'une fois. Les œuvres dont Jan Hadek étoffe sa monographie « sont organisées symboliquement sur l'enregistrement pour épouser la courbe liturgique imaginaire d'une journée », indique la notice. Au matin, les brefs numéros de la Messe en ré, seulement accompagnés de violons et du continuo, panachent contrepoint distingué, chœurs homophoniques et airs à la belle veine mélodique. L'Ensemble Hipocondria en cisèle les contours, surveillant l'élégance des lignes et de la palette en même temps qu'il illumine la cérémonie d'une ferveur intérieure. Enlaidi par la prise de son, l'instrumentarium de l'Arietta de gloriosissima resurrectione Domini nostri Jesu Christi, entre solennité et tentation galante, ne rend pas justice à la virtuosité de Hana Blazikova. Mais pas une tête ne dépasse dans des Litaniae de venerabili sacramento (ca. 1728) dessinées avec le maximum de clarté. Outre ces inédits, le superbe Magnificat trouve ici sa première lecture historiquement informée. Les Tchèques, qui en dégraissent, raffinent et vivifient la silhouette, y éclipsent facilement les garçons dirigés par Adriana Blagoeva (Gega New).
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