Texte paru dans: / Appeared in:
*
 

Classica # 242 (05/2022)
Pour s'abonner / Subscription information

Suprahon 
SU42932  



Code barres / Barcode : 099925429324



 

Outil de traduction
Translator tool

Analyste: Jérémie Bigorie

Au XVIIIe siècle, Prague se révéla un centre musical majeur. Les églises mettaient un point d'honneur à acquérir et à jouer les compositions les plus récentes. Simon Brixi, à qui l'on doit principalement des pièces liturgiques, est une émanation de cette effervescence culturelle. Bien qu'il ait peu publié, il connaîtra une renommée certaine - Zelenka, entre autres, détenait des copies de ses oeuvres. Son savoir-faire conjugue tous les goûts (réunis) et techniques de son époque, du contrepoint le plus rigoureux au style galant. Les pièces de ce programme sont organisées symboliquement pour épouser la courbe liturgique d'une journée, avec la Messe du matin suivie des Litanies et du Magnificat – sans doute son oeuvre la plus connue, dont c'est ici le premier enregistrement sur instruments anciens, et qui, par son style et son inventivité, rappelle Zelenka.

La direction volontariste de Jan Hádek met en valeur I'artisanat contrapuntique de l'écriture, qu'elle pare d'une alacrité toute vivaldienne. La solennité tempérée de la Messe, due à son effectif modeste (deux violons et continuo), va de pair avec la forme à numéros qu'on retrouve dans les Litanies. Si la soprano et le ténor brillent respectivement dans l’Arietta, aux coloratures virtuoses, et dans le martial Alma Redemptoris Mater,les solistes du choeur interviennent avec un bonheur inégal (éprouvant contre-ténor, plage 35), sans nuire à l'intérêt de cette découverte.

Cliquez l'un ou l'autre bouton pour découvrir bien d'autres critiques de CD
 Click either button for many other reviews